L’Algérie à la 116e place dans le monde
En passant en revue les classements depuis le lancement de cette étude, on constate que l’Algérie était plus prospère en 2007.
Le rapport de l’ONG britannique Legatum Institute sur la prospérité et le bien-être dans le monde vient de paraître. Sur les 149 pays répertoriés, l’Algérie se classe à la 116e place, alors qu’elle occupait la 111e lors de l’édition précédente. Notre pays se situe juste derrière l’Ouganda et devant l’Iran. La quantité d’argent que possède un pays est un facteur de prospérité, mais le Legatum Institute en considère d’autres pour établir son classement. L’organisation a comparé 104 variables pour parvenir à dresser cette liste. Ces variables incluent des indicateurs traditionnels comme le PIB par habitant et le nombre de personnes employées à temps plein, mais aussi des chiffres intéressants comme le nombre de serveurs internet sécurisés que possède un pays, et à quel point les gens se sentent reposés au quotidien. Les variables sont ensuite divisées en 9 sous-catégories : qualité économique, environnement commercial, gouvernance, liberté individuelle, capital social, sûreté et sécurité, éducation, santé et environnement naturel. Concernant notre pays, Legatum Institute note que l’Algérie obtient de meilleurs résultats en matière de santé et de sécurité, et obtient le score le plus bas du pilier de la liberté individuelle. Le plus grand changement positif, par rapport à l’année dernière, réside dans le capital social en augmentation de 4 places, alors qu’il a chuté de 21 places quant à la santé. Dans le détail, le rapport de Legatum Institute sur la prospérité et le bien-être classe l’Algérie en matière des performances économiques à la 115e place, alors qu’elle est
133e dans l’indice des opportunités d’affaires et 127e dans celui de la gouvernance. Elle est 141e dans la catégorie des libertés individuelles et
100e dans celle de l’éducation. L’Algérie obtient son meilleur score sur le volet santé en se classant à la 74e place et à la 76e sur celui de la sûreté et de la sécurité. En revanche, le capital social lui vaut d’occuper la 134e place. Enfin, elle est 89e dans la catégorie qualité de l’environnement naturel. Selon cette édition 2017, l’Algérie est le troisième pays maghrébin et nord-africain plus prospère, devant la Libye (136e) et l’Égypte (120e) mais derrière le Maroc (97e) et la Tunisie (94e). Dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’Algérie occupe la 13e position, juste derrière le Liban (105e) et devant l’Égypte (120e). Le classement de 2016 qui plaçait l’Algérie à la 111e place donnait l’impression que le pays avait absorbé son retard par rapport à son classement de 2011-2012 (114e), mais la 116e place de cette année démontre que l’Algérie n’a pas fait de progrès dans ce classement. Pis encore, elle a vu son déficit de prospérité s’aggraver. En passant en revue les classements depuis le lancement de cette étude, on constate que l’Algérie était plus prospère en 2007 (103e). À l’échelle mondiale, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Finlande occupent respectivement les trois marches du podium, tandis que le Soudan (147e), la Centrafrique (148e) et le Yémen (149e), les trois dernières places. Le rapport de l’ONG indique que même si la prospérité mondiale a augmenté en 2017 en se situant à son plus haut niveau au cours de la dernière décennie, l’écart entre les scores les plus élevés et les plus bas de l’indice a augmenté pendant cinq années consécutives. La propagation entre les nations est en augmentation, ce qui indique que même si la prospérité dans son ensemble augmente, tous les pays ne bénéficieront pas encore de cette augmentation.